Richard J. LeBlanc
1927 - 2024
Richard J. LeBlanc
Information des visites
Date de visite
Vendredi / Friday
Les heures de visite
14h à 16h et 19h à 21h seulement / 2 to 4 pm and 7 to 9 pm only
Lieu de visite
Centre funéaire Frenette Funeral Centre, Moncton
Information des funérailles
Date des funérailles
samedi 06 avril 2024
L'heure des funérailles
11h / 11 am
Lieu des funérailles
Centre funéraire Frenette Funeral Centre, 88 rue Church Street, Moncton
Fonds Préféré
Fondation CHU Dumont Foundation ou/or Moncton Headstart
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Notre père et époux, Richard Joseph LeBlanc, a vécu sa vie à sa façon et, le 26 mars 2024, entouré de sa famille, il a quitté la terre.

Il a pris son premier souffle le 1er novembre 1927 dans une maison de campagne d'un petit village agricole du comté de Kent, au Nouveau-Brunswick. Il était le deuxième fils et le quatrième enfant d'Amanda Cormier et de Néri LeBlanc, dans une famille qui allait compter 14 enfants.

C'est sans aucun doute sa mère, Amanda, qui a eu l'impact le plus profond sur sa vie. Elle s’est consacrée entièrement au bien-être de ses enfants. Dès son enfance, Richard était sensible aux difficultés de sa mère à subvenir aux besoins d'une famille grandissante avec peu d'argent, vivant de la ferme et d'un jardin saisonnier. Il racontait souvent comment sa mère avait réussi à faire en sorte que lui et ses frères et sœurs se sentaient en sécurité et aimés malgré des circonstances difficiles. À l'âge adulte, il faisait de son mieux pour soutenir sa mère de toutes les manières possibles.

Son père travaillait à Moncton pour subvenir aux besoins d'une famille toujours croissante. Richard a quitté l'école en cinquième année pour se consacrer à l'agriculture par nécessité. Il faisait aussi des petits travaux qui lui rapportaient quelques sous par jour. À l'âge de 15 ans, il a obtenu un emploi temporaire au CN pour l'installation des rails. En 1949, alors que le travail devenait sporadique et qu'il n’avait pas beaucoup de possibilités d’emploi, Richard partait pour Toronto, parlant peu l'anglais et avec quelques dollars en poche. Il commença sa nouvelle vie en louant une chambre dans une maison de pension sur la rue King West. Il a trouvé un emploi au CNR et parlait avec tendresse de ses collègues, des amitiés qu'il a nouées et de son premier contact avec des personnes d'autres cultures. Jusqu'à quelques mois avant son décès, il parlait avec fierté des mots ukrainiens qu'il avait appris toutes ces années passées.

Avant de quitter le Nouveau-Brunswick, il avait commencé à fréquenter notre mère Bernadette, qui l'a éventuellement rejoint et s’est rapidement trouvé un emploi. Ils se sont mariés en juin 1954 à la paroisse du Sacré-Cœur, au centre-ville de Toronto. L'éclat de Toronto commençait à s'estomper pour Richard et il désirait ardemment retourner au Nouveau-Brunswick. Lorsque notre mère est tombée enceinte de leur premier enfant en 1957, ils ont décidé qu'il était temps de déménager.

Nos parents ont rapidement converti leur première maison à Moncton en une maison qui pouvait accueillir des pensionnaires tout en les aidant à payer les dépenses. Notre mère préparait les repas et notre père aidait à faire le ménage et la lessive, une répartition des tâches ménagères qui allait se poursuivre jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de 90 ans.

Bien que le métier de Richard au CN subvenait aux besoins de la famille, il aspirait à être son propre patron et à maîtriser son propre destin. Il s'est essayé à la rénovation de maisons et a été approché par un homme d'affaires, Reuben Cohen, qui lui a proposé un contrat de sous-traitance. Bien que fier de cette offre, il l’a déclinée, et souhaitait explorer d'autres opportunités. Avec l'aide d'un contact familial, il a trouvé la passion de sa vie. Avec notre mère, il a créé Richard's Furniture Ltd sur la rue St. George, en face de l'école Aberdeen. Ils ont ensuite déménagé l'entreprise à St-Antoine de Kent. Avec le temps, l'entreprise s'est développée et il a attribué ce succès à leurs talents combinés, au sens des affaires de notre mère et à ses efforts pour fournir des produits de qualité avec un excellent service à la clientèle. Il était très fier lorsque d'anciens clients lui disaient qu’ils utilisaient encore leurs meubles achetés des dizaines d'années auparavant.

Nos parents ont fini par construire la maison de leurs rêves sur un terrain de 40 acres et ont intégré l'entreprise sur leur propriété. La grande maison était l’endroit idéal pour les réunions de famille avec la famille élargie. En tant qu'enfants, nous avons d'excellents souvenirs des vacances passées avec la famille, à manger des repas élaborés préparés par notre mère, notre père étant chargé de faire le ménage. Ils étaient très fiers de cette maison et Richard passait d'innombrables heures à travailler sur le terrain et à tailler les arbres selon ses critères rigoureux.

L'entreprise a finalement été vendue à un membre de la famille élargie et Richard a travaillé à temps partiel pour préparer sa retraite. La grande maison à la campagne a été vendue et ils sont déménagés à Moncton, ce qui, selon notre père, a été l'une des périodes les plus heureuses de sa vie.

En 2002 et 2005 sont nés les seuls petits-enfants de nos parents, Charles et Claire. Ils ont ajouté une étincelle à la vie de nos parents, et ils se réjouissaient d'être une présence active auprès d’eux. Il y a beaucoup d'histoires de famille sur Richard qui fournissait toujours des biscuits Oreo, de la crème glacée et sa spécialité, des toasts avec des garnitures spéciales.

De précieux souvenirs ont été créés dans deux maisons familiales à Shediac Bridge où d'innombrables repas ont été servis à la famille immédiate et souvent aux membres de la famille élargie. Richard faisait souvent remarquer que nous étions chanceux que les membres de la famille aimaient passer du temps ensemble, avec des rires et des taquineries à n'en plus finir.

Richard parlait souvent du fait qu'il était né au mauvais moment et de l'impact qu'ont eu sur sa vie les occasions manquées en matière d'éducation. Nous lui rappelions son courage et sa détermination, ainsi que le succès qu'il avait obtenu en créant une entreprise à partir de rien, qui lui avait permis de subvenir aux besoins de sa famille. Nous avons été encouragés à poursuivre nos études et Richard était très fier que nous ayons toutes les trois terminé des études post-secondaires.

Richard s'intéressait à la politique locale et nationale. Il avait écrit de nombreuses lettres au rédacteur en chef du Times and Transcript avec l'aide de sa famille, guidé par son incroyable mémoire des événements passés. Il tenait un cahier avec les lettres publiées, le point culminant étant lorsque sa contribution devenait "la Lettre du jour". Son intérêt pour la politique ne se limitait pas à la rédaction d'articles d'opinion. Il admirait Dalton Camp, un compatriote du Nouveau-Brunswick, journaliste, politicien, stratège politique et commentateur. Si les possibilités d'éducation l'avaient permis, notre père aurait aimé être en mesure d'influencer l'orientation d'un gouvernement, compte tenu de son expérience personnelle de la pauvreté et des difficultés. Même si Richard ne connaissait pas le terme de stratège politique, il aurait excellé dans ce rôle.

Comme tout être humain, Richard avait sa part de défauts et d'imperfections, mais c'est le moment de s'émerveiller d'une vie bien vécue. Il est né sans avantage autre qu'une éthique de travail sans limites, une détermination à faire quelque chose de sa vie et un cœur tendre pour ceux qui sont confrontés aux défis de la vie. Pour citer Ralph Waldo Emerson, "...savoir qu'une vie a respiré plus facilement parce que vous avez vécu... c'est avoir réussi!". Dans ce contexte, la vie de Richard peut être célébrée.

Il laisse dans le deuil son épouse bien-aimée depuis presque 70 ans, Bernadette Léger; trois filles: Lucille (Gérard Arsenault), Lise (Roch Lavoie) et Linda (François Emond); ses deux petits-enfants adorés, Charles Richard et Claire Hélène.

Il laisse également deux frères: Walter, Donald (Claudette), et Clarence (Florence); ses soeurs: Eugenie (feu Angus), Géraldine (John) et Fernande (Arthur); sa belle-soeur Jeannette LeBlanc, son beau-frère Edouard LeBlanc, et plusieurs nièces et neveux.

Sont également dans le deuil, ses belles-soeurs: Anita Melanson (feu Louis), Félexine Léger (feu Ulysse), Fernande Drisdelle (feu Laurie) et Thérèse Pollock (feu Bill); et plusieurs nièces et neveux.

Il fut précédé par ses parents, Amanda et Néri; ses sœurs et ses frères: Aline en bas âge, Sarah (feu Edgar), Normand (feu Yvette), Gerald, Rosaline (feu Albert), Imelda et Juliette (feu Harold); une belle-soeur Stella Léger (feu Yvon) et un beau-frère Ulysse.

La famille recevra les condoléances au Centre funéraire et de crémation Frenette, 88, rue Church, Moncton (506-858-1900) d’où les funérailles seront célébrées le samedi 6 avril à 11h. Les heures de visites sont vendredi de 14h à 16h et 19h à 21h seulement. Les funérailles seront diffusées en direct; rendez-vous à la nécrologie de Richard sur le site web de Frenette. Au lieu de fleurs, en mémoire de Richard, un don peut être fait à la Fondation CHU Dumont ou au Moncton Headstart.

Vos messages de condoléances et dons peuvent se faire au www.salonfrenette.com.